ĂvĂšnementculturel FĂȘte et manifestation - Avec un regard poĂ©tique et politique, Justine Lequette et le collectif Group Nabla interrogent le bonheur, questionnent ce qui nous rend heureux et le sens de nos vies. En 1960, Jean Rouch et Edgar Morin posaient ces questions aux passants, aux Ă©tudiants, aux ouvriers : « Câest quoi le bonheur pour toi ? », « Comment vis-tu
Jabandonne une partie de moi que jâadapte Mise en scĂšne par Justine Lequette 12 â 14.05.2022 Tout public Grande Salle 1h10 Dates et heures RĂ©server Heureux ? « Ătes-vous heureux ? » câest la question emblĂ©matique du film documentaire « Chronique dâun Ă©tĂ© » de Jean Rouch et dâEdgar Morin, Prix de la critique internationale Ă Cannes en 1961.
Théùtreà partir de 15 ans Le sens de la vie
Lespectacle Jâabandonne une partie de moi que jâadapte inclut des extraits de la piĂšce Je te regarde dâAlexandra Badea, reprĂ©sentĂ©e et publiĂ©e dans son intĂ©gralitĂ© par LâArche Editeur. des films Attention Danger Travail et Volem Rien Foutre al pais rĂ©alisĂ©s par Pierre Carles, Christophe Coello et StĂ©phane Goxe et produits par C-P Productions
EntreĂ©criture de plateau et effluve de Nouvelle Vague, le spectacle, dâune esthĂ©tique toute en mouvance, nous laisse percevoir quel curieux sens nous donnons Ă nos vies. SuccĂšs du Festival Off dâAvignon Ă lâĂ©tĂ© 2018, Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, qui tourne toujours en France et en Belgique, se rĂ©vĂšle dâune finesse aussi irrĂ©sistible que son
LSjWq. ĂA VA ? publiĂ© le 22/11/2018 Théùtre Sorano Cette troisiĂšme Ă©dition du festival Supernova se poursuit dans la joie et lâexigence artistique au Sorano avec une nouvelle pĂ©pite, proposĂ©e par le Group NABLA. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte est une variation sur les liens entre bonheur et travail, nourrie du documentaire Chronique dâun Ă©tĂ© de Jean Rouch et Edgar Morin, des films de Pierre Carles et de la piĂšce Je te regarde dâAlexandra Badea. Regards croisĂ©s sur les mĂ©canismes dâaliĂ©nation collectifs et individuels dâune Ă©poque Ă lâautre, et ce que chacun en fait pour, tout de mĂȘme, vivre. Et câest bien cela qui Ă©merge de cette piĂšce, du dĂ©but Ă la fin une extrĂȘme vitalitĂ©. Comment tu te dĂ©brouilles avec la vie ? » Le ton est donnĂ© avec cette petit fille espiĂšgle, qui fixe le public dĂšs lâentrĂ©e dans la salle et lui livre son regard si simplement lucide sur le monde quâon lui propose. Parce que rester sage comme une image, câest ennuyeux ; quâelle trouve quâĂȘtre rĂ©compensĂ©e dâune gommette par la maĂźtresse câest quand mĂȘme pas cher payĂ©, et quâelle voudrait pouvoir faire ses trucs ». Se lever tard et que lâavenir lui appartienne quand mĂȘme. Iconique sur sa balançoire, que lâon imagine sauter dans les flaques et se faire des moustaches en chocolat, transgressive juste parce quâelle ne fait pas semblant dây croire, elle vient dĂ©jĂ chatouiller en chacun cette part de lui quâil abandonne chaque matin avec lâalarme de son rĂ©veil, et souvent bien au-delĂ . Un saut dans les flaques que lâon perçoit encore Ă travers la jubilation des comĂ©diens Ă jouer Morin et Rouch tournant leur docu-vĂ©ritĂ© en 1960, lâun des premiers du genre. Imper beige, chaussures cirĂ©es, cravate tricot, lunettes en Ă©caille et abat-jour Ă franges, qui ne tiennent pas seulement de la panoplie vintage. En effet, Ă travers la fumĂ©e des cigarettes, câest un phrasĂ©, une gestuelle, une pensĂ©e qui sâĂ©lĂšvent. Ceux dâune Ă©poque, restituĂ©s de façon dâautant plus saisissante que la mise en scĂšne joue avec les codes de lâillusion théùtrale, les dĂ©nonçant tout en les maniant avec dextĂ©ritĂ©. Ici, on ne fait pas semblant. Comme dans Chronique dâun Ă©tĂ©, oĂč lâon voit le documentaire se construire en mĂȘme temps quâil propose un questionnement sur le bonheur plus complexe que lâHistoire ne veut bien sâen souvenir. Comme dans les films de Pierre Carles oĂč, dans les annĂ©es 2000, la juxtaposition des excĂšs quâils dĂ©noncent amĂšne aux frontiĂšres de lâabsurde, rĂ©vĂ©lant des caricatures que nulle fiction nâoserait. Câest Ă la faveur dâun air Ă lâeau de rose de Françoise Hardy oĂč les basses poussent de plus en plus fort que sâopĂšre le glissement des trente glorieuses Ă 2018. Jeans, baskets et sweet Ă capuche ou costume bleu marine selon de quel cĂŽtĂ© de la barriĂšre on se trouve. Changement Ă vue de ton et de lexique. Simple et virtuose. DĂ©bats dâentreprise et discours Ă©lectoraux bien connus, Ă©valuation des taux de bonheur, de confiance et de productivitĂ©, lettres de motivation. Ou pas. Car si nous manquons de travail, nous ne manquons pas de celui-là », note ce pertinent postulant. Le bonheur implique un pas de cĂŽtĂ© » Un théùtre qui ne se veut pas sociologique, mais qui en garde la posture questionner, sans donner les rĂ©ponses. Et le sociologue sait bien que la question nâest jamais innocente. Pas dâillusion dâobjectivitĂ©. Mais une vraie sincĂ©ritĂ© Ă chercher ensemble. Changer dâangle de vue, jouer â vraiment jouer â avec ses reprĂ©sentations, trouer le rĂ©el un peu, beaucoup, Ă sa guise et voir oĂč lâon en est. Hisser un immense Ă©cran comme une voile de pirate pour le regarder en grand, et alors peut-ĂȘtre, tomber la veste. Affronter le froid et aller surfer sur les vaguesâ ou sauter dans les flaques, câest selon. Pas par romantisme ou par idĂ©alisme. Pas pour sortir de la sociĂ©tĂ©. Y retourner plutĂŽt. Comme un sursaut de vie. Agathe Raybaud
Ătes-vous heureux ? » Telle est la question centrale de la piĂšce de la metteure en scĂšne belge, Justine Lequette, basĂ©e sur le documentaire Chronique dâun Ă©tĂ© 1961, qui est considĂ©rĂ© comme la premiĂšre expĂ©rience française de cinĂ©ma-vĂ©ritĂ©. PrĂšs de 60 ans plus tard, quatre comĂ©diens issus du Conservatoire de LiĂšge mettent en perspective cette Ă©poque et la nĂŽtre en demandant En quoi votre bonheur est-il liĂ© au travail ? », au Théùtre leurs phrasĂ©s dâintellectuels, RĂ©mi Faure et Jules Puibaraud sâavĂšrent convaincants, dans les rĂŽles des crĂ©ateurs de ce film marquant, soit le sociologue Edgar Morin et le rĂ©alisateur-ethnologue, Jean Rouch. On sâamuse de les voir discuter sous un nuage de fumĂ©e de cigarette, ce qui est devenu inadmissible, aujourdâ son cĂŽtĂ©, lâexcellente LĂ©a Romagny devient la jeune Marceline qui questionne les passants dans les rues de Paris, bien avant que les vox pop nâapparaissent dans les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s. Comment conjuguent-ils travail et bonheur ? Les rĂ©ponses sont dâabord enthousiastes. Avec leur complice, Benjamin Lichou, lui aussi trĂšs polyvalent, ils y vont mĂȘme dâune joyeuse chorĂ©graphie sur une musique rock & roll des annĂ©es 60. Puis, progressivement, on perçoit lâinsatisfaction et un sentiment dâimpuissance. Il faut travailler pour vivre, mais quelle Ă©nergie reste-t-il pour entreprendre autre chose aprĂšs le travail ?Lequette et son Ă©quipe dĂ©barquent, ensuite, dans notre rĂ©alitĂ© dâaujourdâhui, tout en continuant de questionner le sens de nos vies. Dâune part, il y a le discours des patrons et politiciens selon lequel un emploi prĂ©caire est prĂ©fĂ©rable au chĂŽmage et lâaide sociale. On verra, entre autres, un personnage, qui nâest pas sans rappeler un certaint Emmanuel Macron, vanter les bienfaits du travail, qui donne du sens Ă lâexistence. De lâautre cĂŽtĂ©, des citoyens, fatiguĂ©s de passer leur vie Ă la gagner et dâalimenter une industrie axĂ©e vers la crĂ©ation incessante de nouveaux besoins. Le bonheur est-il de possĂ©der plus dâune voiture ? Faut-il continuer de maintenir son niveau de vie, en passant lâessentiel de son temps au travail ? Le temps est-il venu de remettre tout cela en question et dâenvoyer une lettre de non-candidature» Ă un poste tant convoitĂ© ?En plus de poser des questions fort pertinentes, on Ă©vite dây rĂ©pondre clairement, laissant Ă chacun le soin de faire son propre examen de conscience. Ce spectacle bien rythmĂ© de 70 minutes, Ă la fois rigolo et sĂ©rieux, est Ă lâaffiche toute la une partie de moi que jâadapteAvec RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a RomagnyMise en scĂšne Justine LequetteUne coproduction de CrĂ©ation Studio, du Théùtre National Wallonie-Bruxelles et du Group la Salle Fred-Barry du Théùtre Denise-Pelletier jusquâau 7 septembre.[mc4wp_form id= »11416âł]Navigation des articles
On sourit. On rit vraiment. On se pince. On ne rĂȘve pas ! NĂ©s peu avant lâan 2000, ces comĂ©diens sâimmergent en 1960 et reproduisent Ă la nuance prĂšs les intonations de ces annĂ©es-lĂ , cet air un peu empruntĂ© et cette grammaire impeccable. Cravates et moustaches pour eux, robe Ă fleurs et mise en plis pour elle. Le rĂ©sultat est confondant de vĂ©ritĂ©. Justine Lequette et ses quatre comĂ©diens ont dĂ©terrĂ© une pĂ©pite Chronique dâun Ă©tĂ©, un film de Jean Rouch et dâEdgar Morin, oĂč les deux intellectuels, camĂ©ra Ă lâĂ©paule dans les rues de Paris, interrogeaient des passants sur le bonheur, le sens de la vie, le travail⊠La mise en théùtre et Ă distance est salutaire et Ă©clairante ; ça rĂ©sonne si parfaitement avec nos questionnements actuels sur la croissance ou pas, sur la sociĂ©tĂ© de consommation ou son refus⊠La bande-son dynamique twiste et swingue ; câest lĂ©ger et pourtant profond, diablement intelligent et rafraĂźchissant. Un projet initiĂ© et mis en scĂšne par Justine LequetteĂcriture collective avec les interprĂštes RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny DurĂ©e 1h10 Infos/rĂ©servations
EntrĂ©e libre sur rĂ©servation au 09 800 840 40 Nous avons le plaisir de vous proposer la projection du film Edgar Morin, Journal dâune vie de Jean-Michel Djian. Philosophe de la complexitĂ©, sociologue des pratiques culturelles et pourfendeur de lâincurie de lâenseignement de la pensĂ©e, Edgar Morin a renouvelĂ©, avec autant de rigueur que de conviction, la figure de lâintellectuel. Au seuil des annĂ©es 1980, il figure parmi les premiers Ă pressentir les ravages de la mondialisation techno-Ă©conomique » sur notre fragile Terre-Patrie » titre de lâun de ses ouvrages et les dĂ©sastres dont elle menace lâhumanitĂ©. Alors quâEdgar Morin fĂȘte cette annĂ©e son centiĂšme anniversaire, Jean-Michel Djian, en tissant ensemble un choix Ă©clairant dâarchives filmĂ©es, de ses interviews, passĂ©es et rĂ©centes, et de ceux qui lâont cĂŽtoyĂ©, donne Ă entendre la voix de lâun de nos plus vaillants rĂ©sistants au conformisme des idĂ©es. DurĂ©e 54 min. RĂ©alisation Jean-Michel Djian 2021 Image Katell Djian Voix et narration ChloĂ© Rejon Musique originale Patrick Morgenthaler Musicien Philippe Hervouet Montage Catherine Gouze, Morgan Le Pivert et Alexandra Simpson Son FrĂ©dĂ©ric GrĂ©meaux Mixage Gilles Bernardeau Ătalonnage Olivier Cohen Documentation CĂ©cile Niderman Production Serge Lalou, Les Films dâici MĂ©diterranĂ©e Production exĂ©cutive ValĂ©rie GuĂ©rin, , Les Films dâici, Coproduction Les Films dâici, INA â Institut National de lâAudiovisuel, ARTE France Avec le soutien de CNC, la rĂ©gion Occitanie
Fiction documentĂ©e, dĂšs 16 ans - Group Nabla Paris, Ă©tĂ© 1960. RĂ©pondant au micro dâEdgar Morin et Jean Rouch, un panel dâouvriers, Ă©tudiants, employĂ©s, sâexpriment sur leurs prĂ©occupations et espoirs dans Chronique dâun Ă©tĂ©. Avec pour point de dĂ©part ce documentaire, quatre comĂ©diens, emmenĂ©s par Justine Lequette, nous plongent dans un instantanĂ© de vie de la France dâalors. PhrasĂ© dĂ©suet, vin rouge, swing et cigarettes, look et mobilier sixties, dessinent ce monde un peu oubliĂ© et nostalgique, entre les 30 glorieuses et mai 68. Changement de dĂ©cor et dâambiance, la deuxiĂšme partie du spectacle, contemporaine, dresse le parallĂšle entre ces deux Ă©poques. SĂ©quences documentaires, extraits de piĂšces, de poĂ©sies, discours politico-Ă©conomique, viennent nourrir cette Ă©criture collective, sur la question du bonheur et la place du travail dans nos vies aujourdâhui. La superposition de ces deux regards met en exergue les dĂ©rives du capitalisme et les changements socio-Ă©conomiques dans un monde qui, un demi siĂšcle plus tard, est Ă la fois le mĂȘme et bien diffĂ©rent. Un théùtre choral, comique et engagĂ© portĂ© par la notion de fiction documentĂ©e ».
j abandonne une partie de moi que j adapte