Jem'appelle Alessia, j'ai 28 ans et je suis la maman d'une petite fille de 14 mois qui se prĂ©nomme Livia. AprĂšs quatre annĂ©es au sein d'une coopĂ©rative agricole en tant que technico-commerciale j'ai souhaitĂ© rĂ©aliser un projet qui me tenais Ă  cƓur depuis de nombreuses annĂ©es : faire de la mozzarella au lait de Bufflonne. Mon mari Parceque son lait est plus riche, la fabrication de fromages type mozzarella en nĂ©cessite moins qu'avec celui de vache pour produire la mĂȘme quantitĂ©. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans Lasauce tomate. Deux solutions s’offrent Ă  vous afin de vous servir du lactosĂ©rum et de l’eau prĂ©sente avec la mozzarella dans une sauce tomate.. La premiĂšre solution : d’une simplicitĂ© extrĂȘme, elle consiste Ă  ouvrir votre boĂźte de sauce tomate et d’y verser le mĂ©lange de petit lait de mozzarella Ă  l’intĂ©rieur. MĂ©langez le tout et vous obtiendrez alors une sauce plus Mozzarellaversus fior di latte. Le principe de fabrication est le mĂȘme pour les deux fromages. FabriquĂ©e Ă  partir de lait de bufflone, la mozzarelle classique rĂ©vĂšle des saveurs plus corsĂ©es, avec un peu plus de caractĂšre que le fior di latte, moins crĂ©meux et plus doux.Autre diffĂ©rence, la mozzarella di Bufala bĂ©nĂ©ficie d'une IGP et d'une AOP, contrairement au fior di ï»żMĂ©thode1PrĂ©parer le lait et la prĂ©sure. 1. Laissez mijoter une grande casserole d'eau sur le feu. À une tempĂ©rature de 82 °C au thermomĂštre. 2. Ajoutez la prĂ©sure Ă  l'eau. Puis 1/2 tablette ou Lamozzarella Trieccia : Sous forme de tresse, trĂšs fibreuse, elle se mange en apĂ©ritif avec de la charcuterie et de l’huile d’olive. La mozzarella Fumicata : FumĂ©e sur de la paille humide. La mozzarella Burrata : Elle a un cƓur crĂ©meux voir coulant. Provenant de la rĂ©gion des Pouilles en Italie, elle est au lait de vache et est Lesrecettes de cuisine prĂ©fĂ©rĂ©es des cuistots QuĂ©bĂ©cois. Connexion gtVhfZ. La mozzarella apparut au sud de l’Italie, dans la province de Campanie au XVe siĂšcle. Au dĂ©but, elle a Ă©tĂ© fabriquĂ©e Ă  partir de lait de bufflonne, mais maintenant, on n’utilise plus que du lait de vache dans sa fabrication. Ce fromage est trĂšs apprĂ©ciĂ© dans les pizzas, mais elle trouve aussi d’autres utilisations comme dans les salades ou les amuses bouches. Apprenez la recette de la mozzarella fait maison. Etape 1/5 Les ingrĂ©dients et les ustensiles Ă  utiliser Pour cette mozzarella fait maison, vous avez besoin de 3 Litres de lait frais de vache, il ne faut pas utiliser du lait pasteurisĂ©. Il vous faut aussi de la prĂ©sure que vous pouvez trouver sous forme de comprimĂ© dans le commerce, de l’acide citrique, du sel de cuisine ainsi que de l’eau distillĂ©e. Vous devez aussi prĂ©parer une marmite, un cul de poule, une passoire, un couteau Ă  gĂąteaux, une Ă©cumoire et un grand bol de verre graduĂ©. Enfin, n’oubliez pas un thermomĂštre alimentaire. Etape 2/5 Chauffez le lait Ă  33 °C Versez le lait dans la marmite et chauffez-le. Dissolvez 15 grammes d’acide citrique alimentaire dans 4 millilitres d’eau distillĂ©e, puis versez la solution ainsi obtenue dans le lait et mĂ©langez. VĂ©rifiez de temps en temps la tempĂ©rature du lait avec le thermomĂštre et faites attention Ă  ne pas dĂ©passer les 33 °C. En attendant, plongez la moitiĂ© d’un comprimĂ© de prĂ©sure dans 4 ml d’eau distillĂ©e et laissez-la se dissoudre. Lorsque le lait atteint une tempĂ©rature de 33 °C, retirez-le du feu. Etape 3/5 La formation du lait caillĂ© Versez la solution Ă  base de prĂ©sure dans le lait, puis remuez bien. Couvrez la marmite et laissez le lait se reposer pendant 5 Ă  10 minutes pour qu’il y ait formation de caillĂ©. Prenez votre couteau Ă  gĂąteaux et dĂ©coupez le caillĂ© en petits carrĂ©s. Remettez ensuite la marmite sur le feu et faites chauffer le lait caillĂ©. Remuez de temps en temps la prĂ©paration pour que sa tempĂ©rature soit uniforme. Lorsque la tempĂ©rature atteint les 40 °C, recouvrez la marmite, ĂŽtez-la du feu et laissez la prĂ©paration se reposer pendant 5 minutes. Etape 4/5 Égouttez, chauffez et travaillez le caillĂ© En utilisant l’écumoire, rĂ©cupĂ©rez petit Ă  petit le caillĂ© dans une passoire et Ă©gouttez-le en tournant constamment l’ustensile. Lorsqu’il n’y a plus de liquide, transvasez le caillĂ© dans le bol en verre graduĂ© et ajoutez le sel. Introduisez la prĂ©paration dans un four Ă  micro-ondes et chauffez-la Ă  basse tempĂ©rature pendant 20 secondes environ. Ensuite, sortez le caillĂ© du micro-ondes, Ă©gouttez-le Ă  nouveau et pĂ©trissez-le avec les mains. RĂ©chauffez encore pendant 20 minutes, puis retirez du micro-ondes et Ă©gouttez. Etape 5/5 La mozzarella obtenue Travaillez le caillĂ© avec les mains jusqu’à l’obtention d’une consistance lisse et Ă©lastique. Façonnez-le ensuite en une sorte de boule de pĂąte. Votre fromage mozzarella est ainsi prĂȘt, vous pouvez le dĂ©couper en tranches fines selon les besoins de vos recettes. Il se conserve dans de l’eau froide salĂ©e. Notez que le respect de la tempĂ©rature du lait durant la prĂ©paration est crucial pour rĂ©ussir votre mozzarella fait maison. Codycross est un jeu mobile dont l'objectif est de trouver tous les mots d'une grille. Pour cela, vous ne disposez que des dĂ©finitions de chaque mot. Certaines lettres peuvent parfois ĂȘtre prĂ©sentes pour le mot Ă  deviner. Sur Astuces-Jeux, nous vous proposons de dĂ©couvrir la solution complĂšte de Codycross. Voici le mot Ă  trouver pour la dĂ©finition "La mozzarella se fait avec son lait" groupe 132 – grille n°1 bufflonne Une fois ce nouveau mot devinĂ©, vous pouvez retrouver la solution des autres mots se trouvant dans la mĂȘme grille en cliquant ici. Sinon, vous pouvez vous rendre sur la page sommaire de Codycross pour retrouver la solution complĂšte du jeu. 👍 Cela marche Ă  tous les coups. Ou presque. Les placides bufflonnes et leurs belles cornes stylisĂ©es, broutant nonchalamment en bordure de la Via Fluvia, ont, Ă  nouveau, fait leur petit effet. Tout aussi surpris que conquis, François et HĂ©lĂšne, un couple de cyclistes originaire de Valence DrĂŽme, venu transhumer deux jours sur cet itinĂ©raire vert reliant la Loire au RhĂŽne, ont opĂ©rĂ© un stop impromptu au Gaec du Brin d’Auvergne, Ă  Lapte Haute-Loire. Histoire de remplir leurs sacoches de mozzarellas et de yaourts fermiers. C’est super. On ne s’attendait pas Ă  trouver ça ici », s’ et François, un couple originaire de Valence, ont fait un petit dĂ©tour par le Gaec du Brin d'Auvergne pendant leur pĂ©riple sur la Via Fluvia. Une scĂšne devenue tellement habituelle et quotidienne que Thierry Mounier jouerait presque les blasĂ©s. Cette Via Fluvia, c’est une autoroute. On pourrait vendre toute notre production comme ça », sourit l’éleveur. Pendant qu’il socialise avec les vĂ©tĂ©tistes, sa compagne, Marie-Lise Masson, file la pĂąte de mozzarella qui sera bientĂŽt divisĂ©e en boules. Il faut qu’elles aient un petit point Ă  l’arriĂšre. C’est le signe qu’elles sont bien façonnĂ©es Ă  la main », confie la maĂźtresse-fromagĂšre dans la moiteur de son petit atelier. J’ai mis un an Ă  gĂ©rer les trois paramĂštres essentiels le PH, la tempĂ©rature et le temps. Le secret, c’est de parvenir Ă  combiner ces trois choses. Et cela n’a rien de simple, surtout quand on n’a pas tout le matĂ©riel », insiste Marie-Lise Masson. "Nous sommes sur une annonce sur À la voir opĂ©rer avec une maestria certaine, on jurerait que la jeune maman de quatre enfants dispose d’annĂ©es de pratique. Or, c’est seulement depuis le mois de juillet qu’elle commercialise ses produits Ă  base de lait de bufflonne. Une diversification de l’exploitation familiale qui doit beaucoup au hasard et aux joies du numĂ©rique. Mais dont la gestation a Ă©tĂ© lente. Il y a plus de trois ans, nous cherchions des aberdeen angus Ă  acheter sur Et nous sommes tombĂ©s sur une annonce d’un Ă©leveur aveyronnais qui mettait en vente son troupeau de bufflonnes avant de partir Ă  la retraite. Comme nous aimons bien manger, nous nous sommes dit pourquoi ne ferions-nous pas nous-mĂȘmes nos propres mozzarellas ? Comme les animaux Ă©taient Ă©levĂ©s en bio et que nous venions de nous convertir en 2016, le coup Ă©tait tentable. C’est parti comme ça », rigole Thierry Mounier. Recevez par mail notre newsletter Ă©co et retrouvez l'actualitĂ© des acteurs Ă©conomiques de votre rĂ©gion. "Nous avons beaucoup tĂątonnĂ©" Les deux associĂ©s Ă©taient cependant loin d’imaginer ce qui les attendait. Quand les treize premiĂšres bufflonnes sont arrivĂ©es fin 2018, nous ne pensions pas que ce serait si compliquĂ©, reconnaĂźt l’éleveur. Nous avons beaucoup tĂątonnĂ©. Tu dois les traire avec leur bufflon mais lorsque tu l’enlĂšves, parfois, elles ne veulent plus donner au bout d’un mois et demi sur dix de lactation. Ensuite, au niveau de la transformation, ce n’est pas comme faire du caillĂ© pour façonner des faisselles », poursuit le quadragĂ©naire. On aurait pu choisir plus facile comme diversification », rĂ©sume sa petit point Ă  l'arriĂšre de la mozzarella ou l'assurance que la mozzarella a bien Ă©tĂ© façonnĂ©e Ă  la main. Avant de faire le bonheur de la clientĂšle de passage, d’épiceries bio et mĂȘme de chefs Ă©toilĂ©s qui ne cessent de toquer Ă  leur porte depuis l’étĂ©, les deux associĂ©s ont dĂ» s’adapter et apprendre sur le tas. Nous ne trayons les bufflonnes qu’une fois par jour. Elles donnent, en moyenne, quatre litres. Elles ont leurs habitudes et il ne faut pas les dĂ©ranger », dĂ©voile Thierry Mounier. Une sorte de parcours initiatique CĂŽtĂ© transformation, et fabrication de la mozzarella, Marie-Lise Masson a suivi une sorte de parcours initiatique. L’ancienne technicienne agricole, qui s’est installĂ©e en 2012, a d’abord suivi une formation de trois jours sur les pĂątes filĂ©es Ă  Rennes. Avec du lait de chĂšvre. De retour en Haute-Loire, elle a essayĂ© avec du lait de vache. En vain. Quand elle a finalement rĂ©ussi. Elle a retentĂ© l’expĂ©rience avec du lait de bufflonne. Nouvel Ă©chec, car celui-ci contient 85 % de matiĂšre grasse et un taux protĂ©ique nettement supĂ©rieur Ă  celui d’une vache. Mais moins de lactose, ce qui le rend plus digeste. "Cela n'a rien de simple" Il m’a fallu ĂȘtre perspicace. Si vous ne faites pas les choses comme il faut, la pĂąte ne file pas. Elle est dure. J’ai mis un an Ă  gĂ©rer les trois paramĂštres essentiels le PH, la tempĂ©rature et le temps. Le secret, c’est de parvenir Ă  combiner ces trois choses. Et cela n’a rien de simple, surtout quand on n’a pas tout le matĂ©riel », en plein exercice de filage de la pĂąte de mozzarella. Un processus long puisque la fabrication du fromage s'Ă©tale sur sept heures. Et pas question de compter sur l’assistance technique de la dizaine de producteurs fermiers de mozzarella di buffala en France. Vous pouvez les appeler pour parler de l’élevage des bufflonnes. Mais quand le sujet glisse sur la fabrication de la mozza, il n’y a plus personne au bout du fil. C’est une telle galĂšre pour y arriver que je peux comprendre », plaide-t-elle. "En train de passer de la charolaise Ă  l'aberdeen angus" Le succĂšs fulgurant des grosses boules blanches ne fait que valider et accĂ©lĂ©rer le basculement global de l’exploitation familiale, entamĂ© avec la vente de caissettes de veau bio. Nous sommes en train de passer de la charolaise Ă  l’aberdeen angus dans le but de commercialiser la viande en direct. Nous allons diminuer progressivement notre cheptel laitier de 55 montbĂ©liardes pour transformer le lait en yaourts. Enfin, les bufflons mĂąles seront transformĂ©s en viande sĂ©chĂ©e et en saucisse », complĂšte Thierry Masson et Thierry Mounier avec leurs bufflonnes qu'ils ont toutes baptisĂ©es 'mozza" en rĂ©fĂ©rence au fromage qui fait dĂ©sormais rĂ©putation de leur ferme. Yoan Bex fait parler ses mains pour produire une mozzarella au lait de bufflonnes fabriquĂ©e de A Ă  Z dans le Cantal L’éleveur et sa compagne, qui sont Ă©galement en train de rĂ©nover une bĂątisse du 19e siĂšcle pour en faire un gĂźte haut de gamme, ont l’impression d’avoir repris le pouvoir. Nous sommes sortis du “produire plus pour gagner moins”. Nous sommes autonomes pour l’alimentation des animaux et produisons de petits volumes. Nous fixons nous-mĂȘmes nos prix et gardons la valeur ajoutĂ©e sur la ferme », concluent-ils. Contact. Gaec du Brin d'Auvergne. Les Brus de Verne. 43200 Lapte. Mail gaecdubrindauvergne Tel Textes Dominique Diogon Photos Richard Brunel VidĂ©o ValĂ©rie Guinard Il Ă©tait une fois, Ă  Maurs, un groupement d’irrĂ©ductibles Cantaliens, passionnĂ©s par leur mĂ©tier d’éleveur et bien sĂ»r, amateurs de fromages. Le Groupement d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique GIE ChĂątaigneraie nait dans les annĂ©es 1990 autour de 70 agriculteurs. Aujourd’hui, il fĂ©dĂšre 55 producteurs sur trois dĂ©partements le Cantal, oĂč est basĂ©e la sociĂ©tĂ©, le Lot et l’Aveyron. Au dĂ©but de son histoire, la sociĂ©tĂ© se focalise sur la collecte et la vente de lait standard. Mais dĂ©jĂ  un lait de qualitĂ© un lait local » sourit Simon NoziĂšre, le jeune directeur gĂ©nĂ©ral du GIE ChĂątaigneraie. Chaque annĂ©e, 20 millions de litres de lait sont alors produits. Notre lait n’était simplement pas valorisĂ© ». Le premier tournant pour le GIE ChĂątaigneraie intervient en 2013 alors que sonne le terme de son contrat de vente de lait Ă  une sociĂ©tĂ© laitiĂšre. Dans le mĂȘme temps, le groupement rachĂšte une fromagerie et dĂ©cide de dĂ©velopper sa gamme de produits pour enfin valoriser le lait des producteurs. Ceci afin de prendre rĂ©solument son destin en main grĂące Ă  la marque L’Éleveur occitan. Et les irrĂ©ductibles producteurs cantaliens de rĂ©sister Ă  l’envahisseur standardisateur des goĂ»ts », sur le plateau de fromages. Avec les producteurs nous avons fait le choix de la qualitĂ© nous faisons du cantal AOP, au lait pasteurisĂ© et au lait cru, de la tome fraĂźche, des fromages bio. Nos producteurs ont fait Ă©normĂ©ment d’efforts ils ont changĂ© leur maniĂšre de travailler. On a fait le choix de la qualitĂ©, et on ne le regrette pas », lance Simon NoziĂšre. Parmi ses orientations qualitatives, le GIE ChĂątaigneraie fait aussi un choix de diversification, aussi audacieux que dĂ©licieux. À l’aube des annĂ©es 2000, il investit dans un cheptel de buffles d’eau asiatique. Un cheptel unique en France Un pari osĂ© en Pays vert, sur les terres de la vache salers. 10 Ă©leveurs sur les 55 du GIE accueillent dans leur prĂ© les 450 bufflonnes qui paissent, d’ordinaire, en Italie pour produire de la mozzarella. Aujourd’hui, trois rĂ©fĂ©rences sont proposĂ©es par l’Éleveur occitan le bleu au lait de vache et de bufflonne, le Piastrellou, un fromage 100 % au lait cru de bufflonne et de la mozzarella au lait de bufflonne la seule produite en France. Nous sommes le seul groupement Ă  possĂ©der des bufflonnes et Ă  valoriser leur lait. Il a des qualitĂ©s gustatives et nutritives incomparables. Pour faire un kilo de fromages, il nous faut 5 litres de lait, contre 10 litres pour du lait de vache » Simon NoziĂšre Recevez par mail notre newsletter Ă©co et retrouvez l'actualitĂ© des acteurs Ă©conomiques de votre rĂ©gion. La production de lait de bufflonne a beau ĂȘtre marginale au sein du GIE ChĂątaigneraie seulement litres de lait sur les 13 millions de litres collectĂ©s chaque annĂ©e chez les producteurs, la diversification fonctionne et le succĂšs est lĂ . Le fromage est trĂšs apprĂ©ciĂ©. Nous avons beaucoup travaillĂ© pour arriver Ă  ce que l’on voulait avec la mozzarella une pĂąte bien filante, avec beaucoup de goĂ»t et qui n’a rien Ă  voir avec celle au lait de vache que l’on trouve de plus en plus dans les rayons des supermarchĂ©s », savoure Simon NoziĂšre. Les fromages de l’Éleveur occitan cohabitent maintenant avec ces rĂ©fĂ©rences en fromagerie mais aussi en super et hypermarchĂ©s, dans toute l'Auvergne, et mĂȘme au delĂ  dans le Sud de la France, dans la rĂ©gion lyonnaise, etc. Cantal, tome, Piastrellou et mozzarella sont en effet distribuĂ©s dans les rĂ©seaux Bio-Coop, Grand Frais, IntermarchĂ© et magasins Leclerc. Et aussi au magasin de la sociĂ©tĂ©, Ă  Maurs», prĂ©cise Simon NoziĂšre. Dans le Cantal, lĂ  oĂč tout a commencĂ©. Marie-Edwige Hebrard À une petite demi-heure de Carcassonne, au pied de la montagne d’Alaric et au beau milieu d’un tranquille vallon des CorbiĂšres, la commune de Pradelles-en-Val abrite un drĂŽle de ranch. Au lieu des chevaux et des bestiaux qu’on s’attendrait Ă  voir dans ce paysage de far-west occitan, ce sont les silhouettes sombres d’un troupeau de buffles que l’on devine, au travers d’une froide brume matinale. La rencontre a de quoi surprendre si l’on ignore qu’Edoardo et Alexandra Antonini, jeune couple solaire tout droit venu de Rome, se sont installĂ©s il y a sept ans dans la vallĂ©e pour exploiter un Ă©levage de bufflonnes. En Italie, avec le lait riche en protĂ©ines de ces animaux rustiques, on fabrique la fameuse mozzarella di latte. Le duo a dĂ©cidĂ© de faire de mĂȘme
 en Occitanie ! Notre idĂ©e de dĂ©part Ă©tait d’ouvrir ce qu’en Italie on appelle l’agriturismo une exploitation agricole oĂč les voyageurs peuvent sĂ©journer et en apprendre plus sur le mĂ©tier et le savoir-faire des petits producteurs, ndlr. C’était un projet familial, avec mes parents et mes frĂšres et sƓurs. On cherchait un domaine en France ou en Italie du Sud. Et puis, en dĂ©couvrant ce coin sauvage des CorbiĂšres, mon pĂšre a eu un coup de coeur. Bien qu’aucun d’entre nous ne parlait français et malgrĂ© le climat qui n’est pas franchement mĂ©diterranĂ©en en hiver ! » rigole Edoardo, en soufflant sur ses mains pour les Ă  ce que l’on imagine, la meilleure saison pour dĂ©guster la mozzarella, c’est l’hiver. L’Italie en pays cathareLes subtilitĂ©s administratives françaises ne permettaient pas de mĂȘler, comme en Italie, hĂŽtellerie et production agricole. Dans la belle bĂątisse d’un ancien domaine viticole du village de Pradelles-en-Val, la famille ouvre un restaurant italien, Bourdasso, qui va vite sĂ©duire tous les gourmets de la rĂ©gion. Edoardo, lui, dĂ©cide de se lancer dans l’élevage de buffles et de produire artisanalement ses propres mozzarelle di bufala au lait cru. Une aventure un peu folle quand on sait que l’essentiel de la production des mozzarelle italiennes se fait au lait pasteurisĂ©. Alexandra s’est formĂ©e auprĂšs d’un expert Ă  Rome, j’ai trouvĂ© des bĂȘtes en France, et nous nous sommes lancĂ©s. D’abord, on fournissait le restaurant familial et puis, trĂšs vite, quelques chefs Ă©toilĂ©s locaux nous ont approchĂ©s. On a commencĂ© Ă  faire quelques marchĂ©s, Ă  fournir un ou deux points de vente, comme La Ferme CĂŽtĂ© Producteurs, Ă  Narbonne. »Pour gagner en place et en efficacitĂ©, le couple a installĂ© sa fromagerie de l’autre cĂŽtĂ© du village, dans l’ancienne propriĂ©tĂ© aux allures de ranch d’un AmĂ©ricain fou de chevaux. Si un hamac se balance toujours sous l’auvent, l’activitĂ© est loin d’ĂȘtre de tout repos. Car, chaque matin, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, Edoardo, qui veille sur un troupeau assez craintif d’environ soixante-dix bĂȘtes, procĂšde en extĂ©rieur Ă  la traite de quelque trente-cinq bufflonnes. Et ces dames, au caractĂšre sauvage et bien trempĂ©, ne sont pas toujours disposĂ©es Ă  se laisser tripoter
 D’autant plus qu’elles font en sorte de garder de quoi nourrir leur petit », explique Edoardo avant de prĂ©ciser que contrairement Ă  ce que l’on imagine, la meilleure saison pour dĂ©guster la mozzarella, c’est l’hiver. Car pour mieux nourrir leurs petits, les bufflonnes produisent Ă  la saison froide un lait plus riche, qui a beaucoup plus de goĂ»t ».Autant dire que la passion des Français pour les salades estivales de tomates Ă  la mozza fait franchement rire le jeune producteur. Son frĂšre Giacomo, chef dans les cuisines du restaurant familial, marie plus volontiers la dĂ©licate boule lactĂ©e avec une crĂšme de courges
 Une fois la traite terminĂ©e, l’ajout de prĂ©sure un coagulant naturel d’origine animale permet de transformer le lait cru ultra-frais en caillĂ©. Pour mieux comprendre le savoir-faire qu’exige la fabrication de la mozzarella, Edoardo nous invite Ă  entrer, avec prĂ©caution et surchaussures, dans une sorte de module alimentaire clinique oĂč officie Alexandra. Bon Ă  savoir le froid casse la fibre et masque les arĂŽmes de la mozzarella. L’exercice dĂ©licat de la filaturaLe labo n’est pas grand. Une dizaine de mĂštres carrĂ©s tout au plus. Un petit espace oĂč Alexandra travaille seule, pour transformer la traite du jour en onctueuses boules de porcelaine lactĂ©e. Chaque jour, vers 13 heures, elle commence par casser » Ă  la main le caillĂ© contenu dans une large cuve, avant de verser de l’eau bouillante dessus. Le caillĂ© va fondre sous l’action de la chaleur et se transformer en pĂąte blanche compacte. Commence alors l’exercice dĂ©licat de l’étirage de cette pĂąte que l’on appelle filatura. Dans les vapeurs d’eau chaude et Ă  l’aide d’une longue spatule en bois, Alexandra Ă©tire longuement la pĂąte immaculĂ©e pour lui donner plus de souplesse et d’élasticitĂ©. On souffre pour elle quand ses mains plongent dans la cuve fumante afin de saisir une certaine quantitĂ© de pĂąte, qu’elle façonne d’un geste sĂ»r et prĂ©cis en plusieurs boules tranchĂ©es mozzato en italien, d’une pression experte des doigts, avant de les laisser flotter Ă  la surface d’un bassin d’eau froide saumurĂ©e. L’opĂ©ration, Ă©reintante, dure facilement une heure. Et ce sont les joues encore roses d’efforts qu’Alexandra rejoint son mari, aprĂšs un nettoyage en rĂšgle de son micro-labo, pour ouvrir quelques bocaux oĂč les mozzarelle maison, au lait cru et bio, reposent dans un liquide salĂ© indispensable Ă  leur conservation. L’idĂ©al, prĂ©cise-t-elle, est de les consommer ultra-fraĂźches, le jour de leur production. » Il est vrai que la texture Ă  la fois ferme et onctueuse, ainsi que les saveurs lactiques et trĂšs aromatiques de ces prĂ©cieuses boules immaculĂ©es sont incomparables. Bon Ă  savoir le froid casse la fibre et masque les arĂŽmes de la mozzarella. Dans la mesure du possible, il est donc prĂ©fĂ©rable de sortir ce fromage Ă  pĂąte filĂ©e du rĂ©frigĂ©rateur une bonne demi-heure avant de le cornet de crĂšme de bufflonne glacĂ©ePas du genre Ă  se reposer sur leurs lauriers, Edoardo et Alexandra continuent d’explorer d’autres façons de dĂ©guster le lait de bufflonne. Avec le petit-lait, ils confectionnent dĂ©jĂ  de la ricotta, testent l’affinage de tommes au lait de bufflonne et, depuis l’étĂ© dernier, ils se sont lancĂ©s et font des gelati ! L’acquisition d’une turbine professionnelle leur permet dĂ©sormais de rĂ©galer les gourmands de passage avec des crĂšmes glacĂ©es au lait de bufflonne façon stracciatella, ou simplement parfumĂ©es Ă  la figue, Ă  la pistache ou au citron. Si vous passez par ce petit coin spectaculaire des CorbiĂšres cet Ă©tĂ©, la pause s’impose chez les Antonini !Antonini & Co, lieu-dit Arjolo, 11220 Val-de-Dagne. 07 88 39 59 27. Restaurant Bourdasso, 11220 Pradelles-en-Val. 04 68 78 08

la mozzarella se fait avec son lait